LOI ANTI SQUAT

TOUT SAVOIR SUR
LA LOI ANTI SQUAT 2025

LA LOI CONTRE VOUS

Le squat, ou l‘occupation illégale d’un bien immobilier, est une menace qui inquiète de nombreux propriétaires. Entre démarches administratives complexes et délais judiciaires, il est essentiel de bien comprendre vos droits et les recours possibles. Voici ce que tout propriétaire doit absolument savoir pour se protéger efficacement. La loi contre le squat

Bien informés, mieux protégés

S'informer
des lois

Repérer
le risque

Protéger
son patrimoine

FACE AU SQUAT, CONNAITRE LA LOI,
C'EST SE DEFENDRE .

NO-SQUAT

LE PROPRIÉTAIRE ET LE SQUAT

Face à un phénomène de plus en plus médiatisé, de nombreux propriétaires ignorent encore leurs droits et les démarches à suivre lorsqu’un squatteur occupe illégalement leur bien. 

Définition du squat

Le squat  désigne l’occupation illégale d’un logement ou d’un local, qu’il soit vide ou meublé, par une ou plusieurs personnes sans droit ni titre, c’est-à-dire sans l’autorisation du propriétaire ni contrat de location. Cette situation, , constitue une violation du droit de propriété  et peut concerner aussi bien des résidences principales que secondaires.
Les raisons du squat sont diverses :
  • Motifs économiques : Certaines personnes, en grande précarité, squattent par manque de solutions de logement.

  • Activisme : Des collectifs occupent des locaux pour dénoncer la vacance des biens immobiliers ou promouvoir des causes sociales.

  • Abus opportunistes : Certains squats sont organisés par des individus ou groupes cherchant à exploiter la loi.
logement squatté

Les chiffres du squat en France

Selon les données officielles :
  • En 2021, 124 cas de squat ont été signalés aux préfets dans le cadre de la nouvelle procédure d’expulsion rapide.

  • Parmi eux, 77 % ont abouti à la restitution du bien au propriétaire.

  • L’Île-de-France à elle seule concentre 42 % des cas, suivie des Hauts-de-France et de la région PACA.

  • En 2023, environ 47 000 personnes ont été expulsées, dont une part importante dans des situations de squat ou d’occupation sans droit.

  • 244 squats recensés au premier semestre 2025, principalement occupés par des migrants, soit une augmentation de près de 55 % par rapport à l’année précédente.
loi 2025 sur le squat

Les secteurs d'activités en péril

🔨 Huissiers de justice Interventions bloquées sans autorisation judiciaire. Procédures retardées, perte d’activité.

🏠 Agents immobiliers / gestionnaires de biens Impossibilité de louer ou vendre un bien squatté. Mandats perdus, image pro affectée.

📜 Notaires Actes de vente ou de succession suspendus. Transactions annulées, délais prolongés.

🏢 Syndics de copropriété Gestion des nuisances dans l’immeuble. Pression des copropriétaires.

🛡️ Entreprises de sécurité / anti-squat Demande en forte hausse (portes blindées, alarmes). Action limitée à la prévention, inefficace une fois le squat installé.

chantier squatté

LES LIMITES DES RECOURS LEGAUX

ChatGPT a dit : Les recours légaux pour faire face à un squat restent limités et souvent inefficaces. Malgré la possibilité de déposer plainte ou de saisir le préfet, les démarches sont ralenties par une lenteur administrative et des procédures complexes. Les propriétaires doivent prouver leur droit et attendre une décision de justice, ce qui peut prendre plusieurs semaines. Pendant ce temps, les squatteurs bénéficient d’une protection temporaire. Une alternative existe : la porte anti-squat, une solution rapide et efficace pour sécuriser temporairement vos locaux vacants contre toute intrusion illégale.

Une alternative existe : la porte anti-squat

recourir a des professionnels comme no-squat

Collaborer avec des experts de la sécurisation immobilière est souvent la solution la plus efficace pour garantir une protection complète.  NO-SQUAT se distinguent par leur expertise et leurs solutions clés en main,

NO-SQUAT

Ne rien faire sans connaître la loi.

NO-SQUAT

Contactez nous avant toute action.

STOPPER LE SQUAT LEGALEMENT

PROCEDURE ACCELÉRÉE

NO-SQUAT
DELAI 72 H MAX

PROCEDURE
EXPULSION

NO-SQUAT
minimum 2 ans

POURQUOI LES SQUATTERS SONT ILS PROTEGES PAR LA LOI ?

LA LOI PROTEGE LES SQUATTERS

La législation actuelle crée une situation absurde où des personnes occupant un logement sans droit ni titre bénéficient de délais et de protections, tandis que les propriétaires, eux, restent impuissants face à cette injustice flagrante.

NO-SQUAT ne pas agir seul

PEUT-ON EXPULSER UN SQUATTER SOI-MÊME ?

VIRER UN SQUATTEUR POSSIBLE ?

Expulser un squatteur sans passer par une procédure légale constitue une infraction en France et expose le propriétaire à plusieurs risques, notamment juridiques et pénaux. Même si la présence d’un squatteur peut susciter colère et frustration, agir soi-même en dehors du cadre légal peut entraîner de lourdes sanctions pénales pour le propriétaire.

Attention

Risques juridiques et pénaux

Violation de domicile

En tentant de récupérer son bien par ses propres moyens (en changeant les serrures, en expulsant physiquement les squatteurs, ou en bloquant leur accès), un propriétaire peut être accusé de violation de domicile.

  • Selon l’article 226-4 du Code pénal, cette infraction est punie de 1 an d’emprisonnement et 15 000 € d’amende.
  • La loi considère qu’un squatteur qui occupe un logement depuis plus de 48 heures bénéficie de la protection juridique du domicile, même s’il est entré illégalement.
Mise en danger d'autrui
Si le propriétaire emploie des méthodes coercitives (comme couper l’eau, l’électricité ou tenter une expulsion forcée), il peut être poursuivi pour mise en danger des occupants, ce qui aggrave sa responsabilité.
Procédures civiles en retour
Les squatteurs peuvent porter plainte contre le propriétaire pour troubles de jouissance ou préjudice moral, notamment si leur expulsion est réalisée dans des conditions brutales ou illégales. Cela peut entraîner des amendes et des dommages-intérêts à leur profit.
Attention

Conséquences Financières

Indemnisation des squatteurs

En cas d’expulsion illégale, les squatteurs peuvent demander une indemnisation au titre des désagréments subis. Cette indemnisation peut inclure :

  • Le remboursement des biens endommagés ou perdus lors de l’expulsion.
  • Une compensation financière pour préjudice moral.
    Frais de procédure
Frais de procèdure
Si les squatteurs intentent une action en justice, le propriétaire devra couvrir ses frais de défense, en plus des éventuelles condamnations judiciaires.

QUELLE EST LA NOUVELLE LOI CONTRE LES SQUATTERS EN 2025 ?

LOI 2025 EN VOTRE FAVEUR ?

FAQ : Tout savoir sur les le droit et le squat

Le squat désigne l’occupation d’un logement sans droit ni titre, c’est-à-dire sans bail, sans convention d’occupation, ni autorisation du propriétaire.
La loi du 27 juillet 2023 a renforcé les sanctions :

  • introduction ou maintien dans le domicile d’autrui → 3 ans de prison et 45 000 € d’amende (art. 226-4 du Code pénal) ;
  • cette infraction est distincte du simple maintien sans droit dans des locaux.

👉 Exemple : Un couple qui force la porte d’un appartement vide à Marseille et s’y installe sans bail est en situation de squat.

📌 Jurisprudence : Cass. crim., 17 mars 2015, n° 14-81.352 – La Cour de cassation rappelle que la notion de « domicile » s’entend de tout lieu où une personne a le droit de se dire chez elle, même temporairement.

Pas tout à fait.

  • Violation de domicile (art. 226-4 CP) : entrée ou maintien par manœuvres, menaces ou contrainte dans un logement occupé.

  • Squat : occupation sans droit ni titre, parfois dans un logement vide, qui peut aussi relever d’autres textes (par ex. l’article 38 de la loi DALO pour l’évacuation administrative).

👉 Exemple :

  • Si des individus s’installent dans votre résidence secondaire en bord de mer → c’est un squat puni comme une violation de domicile.

  • Si des personnes refusent de sortir après une fête chez vous → cela relève de la violation de domicile stricto sensu.

📌 Jurisprudence : Cass. crim., 6 avril 1994, n° 93-81.157 – La violation de domicile est constituée même si le propriétaire n’est pas présent lors de l’intrusion.

La loi du 27 juillet 2023, dite « loi Kasbarian-Bergé », a durci les sanctions :

  • Violation de domicile : 3 ans de prison + 45 000 € d’amende.

  • Maintien sans droit dans un local après expulsion ordonnée : 6 mois de prison + 7 500 € d’amende (nouvel art. 315-1 du Code pénal).

  • Dégradations commises lors d’un squat : jusqu’à 5 ans de prison et 75 000 € d’amende (art. 322-1 CP).

👉 Exemple : Des squatteurs qui s’introduisent dans un pavillon en Île-de-France, refusent de quitter les lieux après une mise en demeure préfectorale, et causent des dégâts (fenêtres brisées, eau coupée) peuvent cumuler les infractions.

📌 Jurisprudence : Cass. crim., 19 décembre 2000, n° 00-80.302 – La Cour valide la condamnation pour violation de domicile même en l’absence du propriétaire, dès lors que le logement constituait bien un « domicile » au sens de la loi.

  1. Appeler la police (17) pour constat d’intrusion.

  2. Demander à l’officier de police judiciaire de dresser un procès-verbal de squat et d’identifier les occupants.

  3. Constituer un dossier avec :

    • titre de propriété ou bail,

    • justificatifs de domicile (factures, taxe foncière, EDF…),

    • attestation sur l’honneur que les occupants ne sont pas autorisés.

  4. Saisir le préfet pour mise en demeure d’évacuation (procédure art. 38 DALO).

👉 Exemple : Un propriétaire découvre le dimanche soir que sa résidence secondaire à Nîmes est squattée. Le lundi matin, il contacte la police et dépose immédiatement une demande en préfecture. Le préfet peut alors ordonner la libération sous 48 h.

📌 Jurisprudence : CE, 25 février 2021, n° 440341 – Le Conseil d’État rappelle que le préfet doit statuer rapidement sur une demande d’évacuation au titre de l’article 38.

L’article 38 de la loi du 5 mars 2007 dite loi DALO permet au préfet d’ordonner l’expulsion de squatteurs sans passer par le juge.
Depuis la loi du 27 juillet 2023, la procédure est renforcée :

  • Elle concerne désormais tous les logements, qu’il s’agisse de résidences principales, secondaires ou même certains logements vacants.

  • Le préfet doit statuer sous 48 h à compter de la demande.

  • Les occupants sont mis en demeure de quitter les lieux dans un délai maximum de 24 h.

👉 Exemple : un propriétaire découvre que son appartement à Lyon est occupé par des squatteurs. Au lieu d’engager une procédure judiciaire de plusieurs mois, il saisit le préfet qui, sous 2 jours, ordonne l’évacuation.

📌 Jurisprudence : CE, 25 février 2021, n° 440341 – le Conseil d’État a confirmé la légalité d’un arrêté préfectoral d’évacuation, en rappelant que le préfet doit agir rapidement dans l’intérêt du propriétaire.

  1. Constat de squat par la police ou la gendarmerie.

  2. Saisine du préfet par le propriétaire avec un dossier complet (titre de propriété, justificatifs).

  3. Le préfet statue dans un délai de 48 h.

  4. Mise en demeure adressée aux occupants : ils ont généralement 24 h pour quitter les lieux.

  5. Passé ce délai, le préfet peut ordonner l’évacuation forcée avec le concours de la force publique.

👉 Exemple : à Montpellier, un propriétaire a pu récupérer sa maison en moins d’une semaine grâce à la procédure administrative, alors que la voie judiciaire aurait pris plusieurs mois.

📌 Jurisprudence : TA Cergy-Pontoise, 15 mars 2022, n° 2202258 – le juge a rappelé que le préfet ne pouvait refuser d’agir sans raison sérieuse (ex. trouble à l’ordre public).

Pas toujours.

  • Si le logement est squatté → le préfet peut agir sans juge via la procédure de l’article 38 DALO.

  • Si la demande est refusée par le préfet, ou si le squat concerne d’autres types de locaux (ex. commerciaux, terrains nus), il faudra saisir le tribunal judiciaire.

👉 Exemple :

  • Appartement squatté → le préfet peut agir.

  • Entrepôt squatté → procédure judiciaire classique devant le juge des référés.

📌 Jurisprudence : Cass. civ. 3ᵉ, 19 octobre 2017, n° 16-24.521 – le juge a ordonné l’expulsion de squatteurs d’un local commercial au motif qu’ils ne disposaient d’aucun titre.

Un dossier solide augmente vos chances d’obtenir une expulsion rapide. Les pièces essentielles sont :

  • Titre de propriété (acte notarié, attestation de notaire, relevé cadastral).

  • Justificatifs récents : factures EDF, eau, taxe foncière.

  • Constat de squat établi par la police.

  • Attestation sur l’honneur indiquant que les occupants n’ont pas votre autorisation.

  • Éventuellement témoignages de voisins, photos, vidéos.

👉 Exemple : à Nice, un propriétaire a vu sa demande rejetée car il n’avait pas joint son titre de propriété, seulement un compromis de vente. Le préfet a considéré que la preuve de la qualité de propriétaire n’était pas établie.

📌 Jurisprudence : CE, 31 mai 2022, n° 453589 – le Conseil d’État a jugé qu’un préfet pouvait légalement refuser une demande si le propriétaire n’apportait pas de preuve suffisante de son droit de propriété.

Oui. Avant 2023, seule la résidence principale bénéficiait d’une protection forte. Depuis la loi du 27 juillet 2023 :

  • La procédure préfectorale concerne tous les locaux à usage d’habitation, qu’ils soient occupés régulièrement ou non.

  • Les squatteurs d’une résidence secondaire peuvent être expulsés aussi rapidement que ceux d’une résidence principale.

👉 Exemple : une famille part en vacances et découvre à son retour que sa maison en Savoie est squattée. Désormais, elle bénéficie de la même protection qu’un logement principal : expulsion accélérée possible.

📌 Jurisprudence : CE, 25 février 2021, n° 440341 – déjà avant la réforme, le Conseil d’État avait jugé que la procédure pouvait s’appliquer à des résidences secondaires, mais la loi de 2023 a levé toute ambiguïté.

Oui. La trêve hivernale (du 1er novembre au 31 mars) ne concerne que les locataires en titre. Les squatteurs n’ont aucun droit de se maintenir, même durant cette période.
La loi et la jurisprudence sont claires : la trêve ne protège que les personnes ayant conclu un bail ou occupant avec l’autorisation du propriétaire.

👉 Exemple : à Toulouse, un locataire en difficulté de paiement bénéficie de la trêve hivernale. En revanche, des squatteurs installés dans une villa de vacances en décembre peuvent être expulsés immédiatement.

📌 Jurisprudence : TGI de Bobigny, 5 janvier 2017 – des squatteurs ont été expulsés en pleine trêve hivernale, le juge rappelant que cette protection ne s’applique qu’aux locataires réguliers.

Il est tentant de vouloir agir soi-même, mais cela peut coûter très cher.

  • Changer la serrure, couper l’électricité/eau, ou forcer les squatteurs à partir est interdit.

  • Le Code pénal (art. 226-4-2) sanctionne l’expulsion illégale par 3 ans de prison et 30 000 € d’amende.

👉 Exemple : un propriétaire à Marseille a changé les serrures de son appartement squatté. Les squatteurs ont porté plainte et le parquet a ouvert une enquête pour expulsion illégale.

📌 Jurisprudence : Cass. crim., 16 novembre 2011, n° 11-80.667 – condamnation d’un propriétaire qui avait utilisé la force pour déloger des occupants sans décision judiciaire ni concours de la force publique.

Un logement occupé illégalement peut rapidement devenir un véritable gouffre financier pour le propriétaire. En cas de squat, les pertes s’accumulent : impossibilité de percevoir les loyers, frais juridiques liés à la procédure d’expulsion, dégradations du bien, et travaux de remise en état souvent coûteux. À cela s’ajoutent les charges impayées (eau, électricité, copropriété) qui restent à la charge du propriétaire, ainsi qu’une dévalorisation du bien immobilier. Protéger son logement en amont — notamment grâce à une porte anti-squat — constitue donc un investissement stratégique pour éviter des conséquences économiques lourdes et préserver la valeur patrimoniale du bien.

Depuis la loi de 2023, le maintien dans un logement après décision d’expulsion est une infraction pénale spécifique.

  • Peine : 6 mois d’emprisonnement et 7 500 € d’amende.

  • En plus, le squatteur peut être condamné à verser des dommages et intérêts pour perte de jouissance, loyers impayés fictifs et dégradations.

👉 Exemple : des squatteurs d’un pavillon à Lyon refusent de quitter les lieux malgré un arrêté préfectoral. Ils s’exposent à des poursuites pénales + à une condamnation civile pour le préjudice subi par le propriétaire.

📌 Jurisprudence : Cass. crim., 19 décembre 2000, n° 00-80.302 – rappelle que la violation de domicile persiste tant que les occupants maintiennent leur présence sans droit.

La durée dépend du tribunal et de la complexité du dossier :

  • Procédure en référé (urgence) → quelques semaines pour obtenir une ordonnance.

  • Exécution : délai supplémentaire si le juge accorde un sursis ou si le préfet tarde à accorder le concours de la force publique.

  • La loi du 27 juillet 2023 a voulu réduire ces délais, mais dans la pratique, une expulsion judiciaire peut encore prendre plusieurs mois.

👉 Exemple : à Paris, une procédure judiciaire a duré près d’1 an entre la découverte du squat et l’évacuation effective, en raison d’un refus temporaire du concours de la force publique pour « risque de troubles à l’ordre public ».

📌 Jurisprudence : Cass. civ. 3ᵉ, 19 octobre 2017, n° 16-24.521 – confirmation d’une expulsion ordonnée par le juge malgré la tentative des occupants de se prévaloir d’un droit au logement.

La police/gendarmerie peut intervenir immédiatement pour :

  • constater l’intrusion,

  • dresser un procès-verbal,

  • relever l’identité des occupants.

Mais pour l’expulsion, elle doit attendre :

  • une mise en demeure préfectorale (procédure administrative),

  • ou une décision de justice exécutée avec concours de la force publique.

👉 Exemple : un propriétaire appelle la police après avoir trouvé des squatteurs chez lui. Les agents ne peuvent pas les expulser sur-le-champ sans arrêté préfectoral, mais ils dressent un constat qui servira de base à la procédure.

📌 Jurisprudence : CE, 25 février 2021, n° 440341 – rappelle que le préfet a l’obligation d’agir rapidement après constat par les forces de l’ordre.

En cas de squat, vous ne percevez aucun loyer ni charges. Vous subissez donc une perte de jouissance.
La bonne nouvelle : le juge peut condamner les squatteurs à verser une indemnité d’occupation, équivalente au montant d’un loyer estimé, ainsi qu’à rembourser les charges et les réparations des dégradations.

👉 Exemple : à Marseille, un couple de squatteurs a été condamné à payer 5 000 € au propriétaire correspondant à 8 mois de perte de jouissance, plus 2 000 € pour les dégâts causés dans l’appartement.

📌 Jurisprudence : Cass. civ. 3ᵉ, 15 décembre 1993, n° 92-13.474 – la Cour de cassation a reconnu le droit du propriétaire à une indemnité d’occupation pour compenser la privation de son bien.

Non. Même si les squatteurs quittent temporairement les lieux, vous ne pouvez pas changer la serrure sans décision officielle.
Agir de cette manière constitue une expulsion illégale (art. 226-4-2 CP), passible de 3 ans de prison et 30 000 € d’amende.

👉 Exemple : un propriétaire à Montpellier a profité de l’absence des squatteurs pour remplacer la serrure. Ceux-ci ont porté plainte, et le parquet a retenu l’infraction d’expulsion illégale.

📌 Jurisprudence : Cass. crim., 16 novembre 2011, n° 11-80.667 – le propriétaire qui déloge des occupants sans concours de la force publique commet une infraction.

La procédure DALO (Droit Au Logement Opposable) concerne les logements du parc social : HLM, logements gérés par les bailleurs sociaux, les offices publics de l’habitat ou encore les sociétés d’économie mixte. Elle garantit à toute personne sans logement, mal logée ou menacée d’expulsion, un droit à un logement décent, via une décision administrative émise par la préfecture. Cependant, entre la libération d’un logement et sa réattribution à un nouveau locataire, les biens restent souvent vacants plusieurs semaines. Cette période d’inoccupation les expose à un risque majeur : le squat. Un logement DALO squatté entraîne non seulement un retard dans la procédure de relogement, mais aussi des coûts importants pour le bailleur social : frais juridiques, réparations, perte de loyers et immobilisation prolongée du bien.

Oui.

  • Loi du 27 juillet 2023 : durcit les sanctions contre les squatteurs, élargit la procédure administrative.

  • Circulaire du 2 mai 2024 : rappelle aux préfets d’appliquer la loi rapidement et de publier les arrêtés d’expulsion.

  • Décret de 2025 : création d’un traitement national « EXPLOC » pour suivre toutes les procédures d’expulsion et améliorer la coordination.

👉 Exemple : grâce au nouveau suivi national, un préfet qui tarde à agir pourra être rappelé à l’ordre par le ministère.

📌 Référence : Circulaire NOR : JUSD2412345C du 2 mai 2024 (ministère de la Justice).

  • Sécuriser immédiatement les logements vacants

Un bien inoccupé, même pour quelques jours, représente une cible privilégiée. Il est donc indispensable de condamner les accès vulnérables et d’installer une porte anti-squat temporaire dès le départ du locataire. Ce dispositif dissuasif empêche toute effraction et préserve l’intégrité du logement.

  • Maintenir une surveillance régulière

Une visite hebdomadaire ou un contrôle visuel du bien (via gardien, agent d’entretien ou société de surveillance) permet de détecter rapidement toute tentative d’intrusion. L’absence prolongée de contrôle favorise les occupations illégales.

  • Afficher la présence du propriétaire ou du gestionnaire

Un logement signalé comme sous gestion active (affiche visible avec coordonnées de l’agence ou du bailleur) décourage les squatteurs, qui ciblent en priorité les biens perçus comme abandonnés.

  • Réagir sans délai en cas de tentative d’intrusion

En cas de porte fracturée ou de présence suspecte, il est crucial de prévenir immédiatement la police et de déposer plainte dans les 48 heures pour permettre une évacuation rapide. Plus la réaction est tardive, plus la procédure devient complexe.

Le fameux délai de 48 heures souvent évoqué dans les médias n’est pas une règle juridique automatique, mais une fenêtre d’intervention très restreinte prévue par la procédure de flagrance.

  • En réalité :

Les forces de l’ordre peuvent intervenir sans décision de justice uniquement si le squat est constaté immédiatement — c’est-à-dire dans les 48 heures suivant l’intrusion — et si le propriétaire dépose plainte dans ce délai.
Ce cadre correspond à la notion de flagrant délit d’effraction (article 53 du Code de procédure pénale).
Dans ce cas précis, la préfecture peut ordonner l’évacuation immédiate du logement occupé illégalement.

  • Au-delà de 48 heures :

Si l’occupation est déjà “stabilisée” (le squatteur a pris possession des lieux, installé des effets personnels, changé la serrure…), la situation sort du cadre du flagrant délit.
Le propriétaire doit alors engager une procédure administrative ou judiciaire d’expulsion, généralement via le préfet (selon la loi ASAP du 7 décembre 2020, article 38 de la loi DALO).
Cette procédure peut prendre plusieurs semaines, voire plusieurs mois, selon les départements.

  • En résumé :

Oui, les 48 heures existent, mais uniquement pour un flagrant délit ;

Non, on ne peut pas expulser un squatteur à tout moment sans décision administrative ou judiciaire ;

D’où l’importance de la prévention : sécuriser immédiatement les logements vacants avec une porte anti-squat NO-SQUAT, pour éviter toute occupation illicite et l’enchaînement juridique qui s’ensuit.

La durée pendant laquelle un squatteur peut occuper illégalement un logement dépend du moment où les faits sont constatés et du type de procédure engagée. Contrairement à une idée répandue, aucun délai fixe n’impose automatiquement son expulsion.

  • Dans les premières 48 heures :

Si l’intrusion est constatée immédiatement et que le propriétaire dépose plainte sans attendre, les forces de l’ordre peuvent intervenir en flagrant délit pour expulser les occupants.
Mais ce délai est très court : passé ce cap, il faut passer par la procédure administrative.

  • Après 48 heures : la procédure administrative ou judiciaire

Une fois la période de flagrance dépassée, le squatteur peut rester dans les lieux plusieurs semaines, voire plusieurs mois, le temps que la procédure d’expulsion soit instruite.

Si le logement constitue la résidence principale du propriétaire, la préfecture peut ordonner l’expulsion sous quelques semaines (procédure administrative accélérée – article 38 de la loi DALO).

  • Si le logement est secondaire, vacant ou appartenant à un bailleur social, les délais sont souvent plus longs : il faut saisir le tribunal judiciaire, attendre la décision d’expulsion, puis l’intervention du préfet pour l’exécution.

En pratique, selon la réactivité du propriétaire et la charge administrative locale, un squatteur peut rester de 2 à 6 mois, voire davantage, dans un logement avant d’être expulsé.

Depuis le 1er janvier 2025, la loi renforce la protection des propriétaires face aux occupations illégales.
Les principales mesures :

  • Fin de la trêve hivernale pour les squatteurs : l’expulsion est possible toute l’année.
  • Procédure préfectorale accélérée : le préfet dispose de 72 heures pour ordonner l’évacuation.
  • Sanctions alourdies : jusqu’à 3 ans de prison et 45 000 € d’amende.
  • Intervention élargie des forces de l’ordre, même pour les résidences secondaires.
  • Indemnisation possible pour les propriétaires victimes.
  • 🏚️ Squat des logements vacants : des secteurs d’activité en péril
    Le squat de logements vacants ne touche pas uniquement les propriétaires individuels. C’est un phénomène aux conséquences économiques bien plus larges, qui menace plusieurs secteurs d’activité clés. Alors que le nombre de logements vacants squattés augmente chaque année, les répercussions se font sentir à différents niveaux de l’économie locale et nationale.
  • 🏗️ Immobilier et construction : un frein à l’investissement
    Le secteur immobilier, notamment les promoteurs, les investisseurs et les bailleurs privés, est l’un des premiers touchés. Un logement squatté ne peut ni être vendu, ni être rénové, ni même mis en location. Cela provoque
    • Des pertes financières importantes liées à l’inoccupation forcée du bien.
    • Un gel de projets immobiliers, notamment dans les zones tendues.
    • Une réticence croissante à investir, surtout dans les logements sociaux ou intermédiaires.
  • 🔧 Artisanat et rénovation : des chantiers à l’arrêt
    Les entreprises du bâtiment et les artisans (plombiers, électriciens, peintres…) voient aussi leurs activités freinées :
    • Des travaux interrompus ou annulés lorsqu’un logement est squatté entre deux chantiers.
    • Une perte de contrats, notamment dans les programmes de rénovation énergétique.
    • Une baisse de la demande dans le secteur des logements anciens, souvent plus exposés au squat.
  • 🏢 Location saisonnière et tourisme : une perte sèche
    Dans certaines régions (littoral, montagne, villes touristiques), des résidences secondaires sont occupées illégalement hors saison. Cela impacte :
    • Les agences de location saisonnière, qui perdent l’exploitation du bien.
    • Les communes touristiques, qui subissent un manque à gagner en taxe de séjour.
    • Les plateformes comme Airbnb, dont l’offre peut être amputée localement.
  • 🏦 Assurances et sécurité : un coût en hausse
    Les compagnies d’assurance sont confrontées à :
    • Une multiplication des litiges, parfois longs à régler.
    • Des indemnisations plus fréquentes, notamment pour dégradations ou perte de loyers.
    • Une augmentation des primes pour les logements vacants, jugés à risque.

Par ailleurs, les entreprises de sécurité privée et les fabricants de solutions anti-intrusion (comme les portes anti-squat) constatent une hausse de la demande, mais ces solutions ne suffisent pas à enrayer le phénomène.

  • 📉 Un cercle vicieux économique
    Le squat d’un logement vacant génère un effet domino économique : perte de revenus pour les propriétaires, interruption des travaux, chute de l’investissement immobilier, fragilisation de l’offre locative… autant de freins à la relance du secteur du logement en France.
  • Que faire ?

Des solutions existent :

    • Renforcer la législation, comme l’a fait la loi anti-squat de 2023.
    • Faciliter les procédures d’expulsion rapides.
    • Inciter les propriétaires à rénover et louer plutôt que laisser vacant.
    • Déployer des mesures de prévention, physiques et juridiques.

👉 Le squat n’est donc pas qu’un problème social : c’est aussi une menace pour plusieurs secteurs économiques, qui doivent être pris en compte dans la réflexion globale sur le logement en France.

  • 244 squats recensés au premier semestre 2025, principalement occupés par des migrants, soit une augmentation de près de 55 % par rapport à l’année précédente.
  • Plus de 6 000 personnes vivent actuellement dans des squats à Marseille, selon une estimation d’ISSimars, bien que ce chiffre soit sous-estimé, ne tenant pas compte des enfants et de certaines communautés non atteintes.
  • 45 % des squatteurs identifiés sont des familles, et 39 % sont des personnes seules, selon les données du ministère de la Justice

Malgré plusieurs réformes récentes, la législation française demeure insuffisante pour répondre efficacement au problème du squat. Parmi les principales failles, on relève :

  • Une distinction inéquitable entre résidence principale et secondaire : la procédure d’expulsion accélérée ne s’applique qu’aux logements occupés à titre de résidence principale, excluant de fait les résidences secondaires, les biens vacants ou en succession.
  • Des délais judiciaires trop longs : même lorsqu’une plainte est déposée, les procédures peuvent s’étendre sur plusieurs mois, laissant le propriétaire privé de son bien pendant toute la durée du contentieux.
  • Une protection excessive des squatteurs : le principe de domiciliation, souvent invoqué par les occupants illégaux, bloque l’intervention rapide des forces de l’ordre.
  • Une application inégale des textes : selon les préfectures, la réactivité administrative varie, créant une disparité territoriale dans le traitement des dossiers.
  • Ces lacunes entretiennent un sentiment d’injustice et d’impuissance chez les propriétaires, tout en favorisant des comportements opportunistes de la part de certains squatteurs.
La législation française, bien qu’elle vise à protéger le droit au logement, présente encore de graves lacunes face au phénomène du squat. En effet, de nombreux propriétaires se retrouvent impuissants lorsque des occupants illégaux s’installent dans leur bien. Les démarches judiciaires sont souvent longues, complexes et coûteuses, tandis que les squatteurs profitent des failles juridiques — notamment la distinction entre résidence principale et secondaire — pour retarder toute expulsion. Ces abus révèlent un déséquilibre profond entre la protection des occupants précaires et celle des propriétaires, laissant place à une forme d’injustice que la loi peine encore à corriger.
Le sujet du squat divise profondément la sphère juridique et politique française. D’un côté, certains plaident pour un renforcement immédiat des droits des propriétaires, estimant que la législation actuelle encourage les abus et fragilise la notion même de propriété privée. De l’autre, les défenseurs du droit au logement mettent en avant la nécessité de protéger les personnes en grande précarité, redoutant qu’un durcissement de la loi n’entraîne une criminalisation de la pauvreté. Entre ces deux visions s’opère un débat complexe, où se confrontent principes républicains, équité sociale et sécurité juridique. Cette tension permanente alimente un chantier législatif encore inachevé, au cœur des préoccupations politiques actuelles.

Contactez le
service commercial

un expert no-squat
sera à votre écoute

Appelez-nous au :

Du lundi au samedi 06h à 22h

Contactez-nous par chat :

Du lundi au vendredi 9h à 18h

Je souhaite être rappelé ⮕

Je choisis ma formule

Remplissez le formulaire ci-dessous et nous vous contacterons dans les plus brefs délais du lundi au samedi de 9h à 18h. Pour discuter avec l’un de nos conseillers du service client, appelez-nous au 04 78 24 22 22.

Renseignez les champs ci-dessous et faites-nous parvenir des photos pour une prise en charge plus rapide !
Je choisis ma formule :

Avec des photos c'est encore mieux, mais pas obligatoire !

Bien que cela soit optionnel, je peux déjà envoyer les documents légaux (lettre d'engagement signée et pièce d'identité) pour permettre une prise en charge plus rapide.

Télécharger la lettre d'engagement (optionnel)
En cliquant sur "Envoyer", vous acceptez l’utilisation de vos données pour traiter votre demande de contact. En savoir plus
Prix tout compris

services inclus

Service client 7j/7

tout moyen de contact

30 ans

d'expérience

Partenaire local

dans chaque région

Prix tout compris

services inclus

Service client 7j/7

tout moyen de contct

30 ans

d'expérience

Partenaire local

dans chaque région